Risques politiques : de nombreuses échéances à l’horizon 2020

13 janvier 2020

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Le premier jour de bourse de l’année 2020 a vu les actions internationales atteindre des niveaux records, dans le sillage de l’annonce par la banque centrale chinoise d’une injection de 115 milliards de dollars dans le système financier national.

Les actions de Chine continentale ont atteint leurs plus hauts niveaux en plus d’un an, tandis que les actions cotées à Hong Kong ont fortement progressé malgré la poursuite des manifestations.

Les États-Unis et la Chine doivent signer un accord commercial préliminaire la semaine prochaine. Si cela correspond à un recul du risque politique, un autre front vient de s’ouvrir au Moyen-Orient. L’assassinat d’un Général iranien, la semaine dernière, par un drone américain a déclenché le lancement de missiles balistiques iraniens sur deux bases américaines en Irak.

Les prix de l’or et du pétrole, ainsi que les rendements des bons du Trésor américain semblent (au moment où nous écrivons ces lignes) avoir atteint des plafonds à court terme. Il sera difficile pour l’or et le pétrole de se maintenir respectivement au-dessus des seuils de 1 600 USD/once et 70 USD/baril sans escalade significative des hostilités entre Washington et Téhéran.

Après une certaine fébrilité initiale sur les marchés, les craintes d’une « guerre totale » semblent s’être dissipées, le pétrole et l’or ayant corrigé depuis leurs pics respectifs. La déclaration du Ministre des Affaires étrangères de l’Iran, selon laquelle le pays ne cherchait pas une escalade dans son différend avec les États-Unis, a apaisé les marchés.

La Chine, qui demeure extrêmement dépendante du pétrole du Golfe (46 % de ses importations), a récemment organisé des exercices navals conjoints avec la Russie et l’Iran. Bien que cela risque de raviver les tensions entre les États-Unis et la Chine, il semble plus réaliste de considérer que la Chine sera en mesure de limiter l’instabilité.

Le Moyen-Orient ne représente que l’un des nombreux risques politiques à l’horizon 2020 : les élections américaines, le Brexit et la négociation d’un nouvel accord commercial avec l’UE, ainsi que des troubles dans un certain nombre de pays émergents s’avèrent également préoccupants.

13 janvier 2020

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